Valerie Masson-Delmotte
Valérie Masson-Delmotte est co-présidente du groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour le sixième cycle d’évaluation, et directrice de recherches en sciences du climat au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) de l’Institut Pierre Simon Laplace, à l’Université de Paris Saclay. Après une formation d’ingénieur (Ecole Centrale Paris) et un doctorat en physique des fluides, elle a mené des recherche sur la quantification et la compréhension de la variabilité passée du climat et du cycle de l’eau, les informations climatiques provenant des carottes de glace, la réponse du climat aux forçages naturels et anthropiques, les rétroactions climatiques, les changements climatiques abrupts, les calottes glaciaires et le niveau de la mer. Avec 250 publications scientifiques, elle est l’une des scientifiques les plus citées dans le domaine des géosciences depuis 2014. Elle est extrêmement active dans le domaine de la vulgarisation et de la communication scientifique et a contribué à plusieurs ouvrages sur le changement climatique destinés aux enfants et au grand public. Ses contributions scientifiques ont été reconnues par plusieurs prix prestigieux, tels que le prix Descartes de la Commission européenne en 2008 pour le projet EPICA, le prix Irène Joliot-Curie en tant que femme scientifique de l’année 2013, le prix Martha T. Muse pour la science antarctique en 2015, le prix Nature’s 10 en 2018, la médaille d’argent du CNRS en 2019, la médaille Milankovicz de l’Union européenne de géophysique en 2020 et la médaille du président du Comité scientifique pour la recherche antarctique en 2020.
Eric Daniel-Lacombe
Éric Daniel-Lacombe est un architecte de la vie quotidienne, aussi soucieux de la prise en compte de l’économie que de la diversité des usages et des rapports que les utilisateurs de ses bâtiments entretiennent entre eux et avec leur environnement. Il a par ailleurs développé une expertise en architecture dans des sites exposés à des risques naturels. Et il a ainsi construit des bureaux, des équipements, des logements dans des lieux exposés à des inondations, des feux de forêt mais aussi au bruit et au vent. Ses recherches lui ont appris qu’il ne suffit pas de protéger les habitants du risque, il faut que les personnes qui y sont exposées puissent apprivoiser leur désarroi, se sentir protégées et capables de faire face au risque en toute conscience. S’agissant de risques naturels, ses projets de logement, de bureaux et d’équipements publics offrent à leurs habitants des conditions nouvelles d’accès et d’interaction avec la nature dans des lieux qui allient pratique, esthétique et symbolique. C’est pourquoi son architecture offre des perspectives de perceptions antinomiques inhabituelles, car elles seules peuvent conduire l’imagination hors des sentiers battus et permettre aux habitants de s’approprier les transformations de leur vie quotidienne suscitées par le risque et la réalité des transformations climatiques.
Pierre Charbonnier
Pierre Charbonnier, philosophe, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en philosophie, est actuellement chargé de recherches au CNRS. Il est l’auteur de La Fin d’un grand partage (CNRS, 2015), d’un livre d’entretiens avec Philippe Descola, La Composition des mondes (Flammarion, 2014) et d’Abondance et liberté (La Découverte, 2020).
19 OCT | Pavillon Sicli | 18H | CONFERENCE

Habiter la ville, habiter le climat

Grande conférence UNIGE

Si on en croit les experts, les villes peuvent tout autant être des solutions qu’au coeur d’énormes problèmes. Le dérèglement climatique est un contexte qu’on ne renie plus et il nous faut maintenant nous interroger en tant que société. Pierre Charbonnier (philosophe), Valérie Masson-Delmotte (co-présidente du Groupe I du GIEC) et Eric Daniel-Lacombe (directeur de la chaire “Nouvelles urbanités face aux risques naturels”) viendront nous présenter leurs travaux et initier un dialogue entre disciplines pour faire face à un défi majeur de notre époque.

Le récent rapport du GIEC alerte sur les changements climatiques en cours et les actions à entreprendre pour y faire face. Nos sociétés d’abondance doivent devenir plus frugales, ménager leurs sols et proposer des solutions innovantes pour dessiner les contours d’un avenir plus durable. Les villes sont au coeur de cet enjeu: foyers de problèmes environnementaux majeurs, elles doivent aussi être des foyers de créativité pour infléchir les trajectoires. Quel rôle attribuer aux villes dans la transition qui s’impose à nous ? Quelle place leur donner dans une réflexion de philosophie politique et d’écologie politique ? Comment mettre les villes et les pratiques urbaines au service du ménagement du climat et de la planète ? Ces questions seront abordées lors d’une table ronde avec Pierre Charbonnier (philosophe), Eric Daniel-Lacombe (architecte) et Valérie Masson-Delmotte (paléo-climatologue). Pour faire face au défi majeur de notre époque, il s’agit de croiser les disciplines, partager des idées environnementales et promouvoir de nouveaux modes d’action sur la ville.

Avec – Pierre Charbonnier (philosophe, chargé de recherche au CNRS),
Eric Daniel-Lacombe (architecte, directeur de la chaire “Nouvelles urbanités face aux risques naturels”) et Valérie Masson-Delmotte (paléoclimatologue, co-présidente du Groupe I du GIEC)
Partenaire.s – UNIGE
Valerie Masson-Delmotte
Valérie Masson-Delmotte est co-présidente du groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour le sixième cycle d’évaluation, et directrice de recherches en sciences du climat au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) de l’Institut Pierre Simon Laplace, à l’Université de Paris Saclay. Après une formation d’ingénieur (Ecole Centrale Paris) et un doctorat en physique des fluides, elle a mené des recherche sur la quantification et la compréhension de la variabilité passée du climat et du cycle de l’eau, les informations climatiques provenant des carottes de glace, la réponse du climat aux forçages naturels et anthropiques, les rétroactions climatiques, les changements climatiques abrupts, les calottes glaciaires et le niveau de la mer. Avec 250 publications scientifiques, elle est l’une des scientifiques les plus citées dans le domaine des géosciences depuis 2014. Elle est extrêmement active dans le domaine de la vulgarisation et de la communication scientifique et a contribué à plusieurs ouvrages sur le changement climatique destinés aux enfants et au grand public. Ses contributions scientifiques ont été reconnues par plusieurs prix prestigieux, tels que le prix Descartes de la Commission européenne en 2008 pour le projet EPICA, le prix Irène Joliot-Curie en tant que femme scientifique de l’année 2013, le prix Martha T. Muse pour la science antarctique en 2015, le prix Nature’s 10 en 2018, la médaille d’argent du CNRS en 2019, la médaille Milankovicz de l’Union européenne de géophysique en 2020 et la médaille du président du Comité scientifique pour la recherche antarctique en 2020.
Eric Daniel-Lacombe
Éric Daniel-Lacombe est un architecte de la vie quotidienne, aussi soucieux de la prise en compte de l’économie que de la diversité des usages et des rapports que les utilisateurs de ses bâtiments entretiennent entre eux et avec leur environnement. Il a par ailleurs développé une expertise en architecture dans des sites exposés à des risques naturels. Et il a ainsi construit des bureaux, des équipements, des logements dans des lieux exposés à des inondations, des feux de forêt mais aussi au bruit et au vent. Ses recherches lui ont appris qu’il ne suffit pas de protéger les habitants du risque, il faut que les personnes qui y sont exposées puissent apprivoiser leur désarroi, se sentir protégées et capables de faire face au risque en toute conscience. S’agissant de risques naturels, ses projets de logement, de bureaux et d’équipements publics offrent à leurs habitants des conditions nouvelles d’accès et d’interaction avec la nature dans des lieux qui allient pratique, esthétique et symbolique. C’est pourquoi son architecture offre des perspectives de perceptions antinomiques inhabituelles, car elles seules peuvent conduire l’imagination hors des sentiers battus et permettre aux habitants de s’approprier les transformations de leur vie quotidienne suscitées par le risque et la réalité des transformations climatiques.
Pierre Charbonnier
Pierre Charbonnier, philosophe, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en philosophie, est actuellement chargé de recherches au CNRS. Il est l’auteur de La Fin d’un grand partage (CNRS, 2015), d’un livre d’entretiens avec Philippe Descola, La Composition des mondes (Flammarion, 2014) et d’Abondance et liberté (La Découverte, 2020).
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